Art ou voiture : Polestar 1 et l’initiative Art for Art
La définition de l’art est une question récurrente. Si certaines œuvres ont une vocation purement esthétique, d’autres, en revanche, doivent être interprétées. Cependant, qu’elles questionnent ou qu’elles affirment, toutes suscitent une réaction. Tout comme la Polestar 1. Alors, pourquoi ne pas se servir de l’une pour acheter l’autre ?
Durant l’été 2021, Polestar a lancé une initiative permettant aux individus partout dans le monde d’échanger leur art contre une Polestar 1. Plus de 500 artistes et collectionneurs ont ainsi présenté leurs œuvres d’art, parmi lesquelles des peintures, des sculptures, des photos et des installations, en vue de leur évaluation. Leur valeur a été estimée parSotheby’s etPhillips, deux des plus grandes maisons de ventes aux enchères au monde. Quatre œuvres ont été sélectionnées, dont une pièce de street art provenant d’un collectionneur suédois (qui souhaite garder l’anonymat).
Fabriquée à la main dans l’usine ultramoderne de Polestar à Chengdu, en Chine, la Polestar 1 a été produite en série limitée à 1 500 exemplaires. Son design minimaliste, sa technologie et ses matériaux innovants, sa motorisation hybride et son autonomie 100 % électrique de 124 km — la plus haute parmi tous les véhicules hybrides — lui ont valu plusieurs récompenses et une renommée internationale. Diverses revues lui ont par ailleurs accordé des critiques positives, comme Autocar Business, GQ Magazine, Forbes et Insider (qui lui a attribué le Car of the Year award aux côtés de la Polestar 2 full électrique).
« Le fait de posséder une édition limitée procure toujours un sentiment extraordinaire, et la Polestar 1 ne fait pas exception », précise le collectionneur d’art. « En fin de compte, c’est du street art pour le street art. C’est tout à fait logique. »
Alors que les objets de collection sont de plus en plus souvent considérés comme des investissements judicieux (le marché des voitures de collection est particulièrement vigoureux), la Polestar 1 reste une voiture exceptionnelle en raison de son design sans compromis et de ses innovations technologiques (mais aussi parce qu’elle peut s’acheter avec de l’art). Et comme sa production a cessé en 2021, la Polestar 1 semble d’ores et déjà en passe de devenir un objet de collection tout à fait singulier.
« Tout au long de l’histoire, les artistes ont échangé leur art contre d’autres œuvres, biens ou services. Alors, pourquoi pas des voitures ? », interroge Theodor Dalenson, un consultant en art de renommée internationale qui, dans le cadre de l’initiative, est intervenu en tant que conseiller artistique de Polestar. « Les forces qui influent sur les tarifs de l’industrie automobile sont comparables à celles du marché de l’art. Par exemple, lorsqu’une voiture gagne en intérêt parmi les collectionneurs et qu’en plus, elle est produite en série limitée, sa rareté la rend encore plus attrayante. Cette philosophie s’applique également au marché de l’art. »
Cependant, si la Polestar 1 est capable de brouiller les frontières entre l’art et l’automobile, ce n’est pas uniquement pour sa rareté.
« J’aime l’idée que les artistes et collectionneurs puissent acheter une Polestar 1 avec de l’art. C’est une voiture tellement spéciale, et nous voulions trouver une façon unique de la mettre à l’honneur avant que sa production ne touche à sa fin. Un peu comme une œuvre d’art, elle est précieuse, tangible et fabriquée à la main », explique Thomas Ingenlath, PDG de Polestar.
Certes, ni l’art ni la Polestar 1 ne sauraient se limiter à une seule définition, mais tous deux suscitent une réaction. Alors, quoi de plus logique que d’utiliser l’un pour acheter l’autre ? Du street art pour le street art.