Mobilité et climat : l’heure du changement a sonné
Le temps nous est compté. Si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, des mesures immédiates s’imposent. Dans la quête de la circularité, le passage au transport électrique est l’une des grandes étapes incontournables. Une étape qui exige un changement de comportement de la part des entreprises, des gouvernements et de chacune et chacun d’entre nous. Car il faut regarder la réalité en face : nous ne pouvons plus attendre.
Nous avons été invités à participer à des débats (virtuels) organisés à l’occasion de l’Exponential Climate Action Summit, un sommet sur l’action climatique diffusé par We Don’t Have Time durant la Climate Week NYC. L'objectif : discuter des mesures que nous pouvons prendre afin de créer une véritable mobilité durable dans une économie circulaire. Le jeudi 23 septembre, nous avons donc pris part à un événement en direct dédié à la circularité et la quête de la neutralité climatique, qui a été visionné par plus de 8,8 millions de personnes à travers le monde.
Au rang des participants, on retrouvait Fredrika Klarén, directrice du développement durable chez Polestar, Robin Chase, fondateur de Zipcar, et Carly Gilbert-Patrick, responsable du programme pour l’environnement « Partageons la route » de l’ONU.
À l’heure où la révolution électrique est en marche, les données publiques indiquent qu’à l’échelle mondiale, les transports sont responsables de plus d’un cinquième des émissions de gaz à effet de serre. C’est en avançant ce chiffre que la modératrice, Catarina Rolfsdotter-Jansson, a ouvert le débat. Tour à tour, les intervenants ont présenté leurs points de vue concernant l’électrification des transports.
« Nous aurons toujours besoin des voitures. Aucune des solutions dont nous disposons actuellement n'est forcément parfaite, mais la mobilité électrique est la meilleure que nous avons. Nous devons être parfaitement clairs à ce sujet », a déclaré Carly Gilbert-Patrick.
Et Fredrika Klarén d’ajouter : « Le passage à l’électrique n'est pas assez rapide. Nous ne pouvons pas uniquement nous appuyer sur les technologies de rupture ; nous devons miser sur les changements de comportement et sur l’impact qu’ils peuvent avoir. Nous aimerions être acteurs d’un nouvel écosystème basé sur une mobilité plus circulaire. »
Pour favoriser l’adoption de ce nouveau comportement, le secteur automobile doit faire preuve de plus de transparence et donner à ses clients les moyens de comprendre à la fois l’incidence qu’ont les voitures et l’impact de leurs décisions d’achat.
Les analyses du cycle de vie que réalise Polestar afin de déterminer l’empreinte carbone de tous ses modèles actuels et futurs sont une excellente manière de mesurer l’impact d’un produit durant ce fameux cycle de vie tout en offrant aux consommateurs la possibilité de faire un choix en toute connaissance de cause.
« Nous voulons être certains que nos clients comprennent bien qu’en achetant nos voitures, ils contractent aussi une dette, et qu’ils sachent ce qu’ils peuvent faire pour s’assurer qu’elle reste la moins élevée possible. Pour cela, il ne leur suffira pas de recharger leur véhicule à l’aide d'électricité verte ; ils devront aussi beaucoup l’utiliser. De cette façon, ils pourront veiller à ce que nous ne produisions pas plus de voitures que nécessaire », a affirmé Fredrika Klarén.
Robin Chase a insisté sur le fait que la technologie nous ouvre les portes du transport multimodal, dans le sens où nous pouvons combiner la marche, le vélo, les transports en commun ou la voiture. « Notre infrastructure est telle que la voiture est devenue la solution de facilité. Opter pour d’autres modes de déplacement est donc plus difficilement envisageable. Jusqu’à présent, cela a posé d’énormes problèmes. Mais aujourd’hui, la technologie nous permet d’utiliser le moyen de transport le plus adapté à chaque trajet. »
Les intervenants ont souligné le fait que les mesures actuelles ne sont pas à la hauteur de l’objectif du degré et demi. Ils ont donc appelé les politiques, les entreprises et le grand public à faire immédiatement le nécessaire pour que cette limite ne soit pas dépassée.
« Nous avons besoin de décisions audacieuses, tant de la part des entreprises que des autorités. Dans la mesure où les premières obéissent aux consommateurs, et les deuxièmes aux électeurs, il appartient à chacun de nous d’exprimer nos souhaits avec plus de conviction et de leur mettre davantage la pression », a poursuivi Fredrika Klarén.
« La science ne laisse pas place au doute, a ajouté Carly Gilbert-Patrick. Nous sommes au cœur d’une crise planétaire, qui affecte le climat, la nature et les niveaux de pollution. Plus question de faire comme si de rien n’était. Les choses doivent changer. Maintenant, tout de suite ! »
Pour conclure, Fredrika Klarén a assuré que Polestar tenait absolument à contribuer à ce mouvement et à en prendre la tête pour l’orienter dans la bonne direction. Et que pour y parvenir, la marque avait lancé d’ambitieux projets, comme la construction de la Polestar 0 à l’horizon 2030, une voiture véritablement neutre sur le plan climatique.
« Produire cette voiture nécessitera toutes nos connaissances, tout notre sens du design et toute notre passion pour l’innovation et la technologie. Et nous allons faire preuve d’une transparence absolue tout au long de cette aventure », a-t-elle affirmé.
Le passage à la mobilité électrique est l’une des diverses étapes incontournables sur la voie de la circularité. Grand public, entreprises, gouvernements. Chacun se doit d’adopter de nouveaux comportements et de prendre des mesures immédiates. À celles et ceux qui prétendent le contraire, la réponse est simple : nous n’avons pas le temps d’attendre.