Le tricycle cargo en mouvement : coup d’œil sur le projet Re:Move
« Lorsque sonne l’heure de vérité ». Cette expression marque le moment où la théorie devient réalité, l’instant où une idée est testée pour la première fois dans des conditions réelles. C’est ce qui vient de se passer, quand le tricycle transporteur Re:Move a réalisé son premier test.
Le projet Re:Move est une collaboration entre Polestar, Konstantin Grcic (le premier concepteur du véhicule), Wallpaper*, Hydro et CAKE. Il a été créé dans le but de stimuler le débat sur le futur de la mobilité électrique.
Vu que le véhicule est à la fois assez étroit pour emprunter une piste cyclable et assez solide pour transporter une charge importante, Re:Move n’est pas destiné exclusivement aux livraisons sur de courtes distances dans des centres urbains bondés. Les endroits ruraux qui ne disposent pas d’infrastructures développées peuvent également constituer un environnement idéal pour le cheval de bataille de Re:Move, le transport zéro émission. Il offre une réponse à tout un tas de questions qui se poseront au fur et à mesure que de plus en plus de personnes à travers le monde seront convaincues par la révolution de la mobilité électrique.
Avec autant de poids (nous aimons beaucoup jouer sur le sens des mots) sur ses épaules, il doit subir des tests aussi rigoureux que n’importe quel autre véhicule Polestar.
Après plusieurs mois de travail sur le design et la conception, l’équipe a construit le transporteur, un véhicule de test dont les composants sont des prototypes. Le moment de vérité était enfin arrivé. Re:Move est très beau sur papier. Il est aussi très beau en modèle CAO 3D.
Enfin, il est très beau en mouvement.
01/06
« Nous sommes absolument ravis du premier essai du transporteur sans alimentation », affirme Chris Staunton, le directeur du département « design engineering ». « Cet essai nous a appris beaucoup de choses sur le comportement du tricycle. Nous avons immédiatement identifié des pistes d’amélioration en niveau de la dynamique. »
« Nous n’avions jamais créé un tel véhicule auparavant et les analyses des suspensions que nous avons réalisées étaient exclusivement virtuelles. Il était donc important de vérifier si nous avions créé un véhicule facile à diriger », explique Michael Gricks, Senior Design Engineer. « Au bout d’environ une semaine, nous avons obtenu le véhicule que nous souhaitions. Nous avons réussi à faire du slalom et à pencher le véhicule à pleine vitesse, tout en conservant un sentiment de sécurité et de contrôle. »
Le premier test a véritablement marqué un tournant. Comme on pouvait s’y attendre, certaines attentes n’étaient pas au rendez-vous, malgré les nombreuses heures de préparation. Voir le tricycle en action n’était pas si impressionnant que ça, puisque j’ai joué ce scénario dans ma tête un nombre incalculable de fois », déclare Grcic, le concepteur de Re:Move. « La plus grande différence, c’était le silence. Bien sûr, le transporteur n’a pas de moteur, mais même la version finale ne fera aucun bruit. J’ai toujours imagine Re:Move fonctionner comme une planche de surf. Le fait qu’il sera tout à fait silencieux donne encore plus de poids à cette comparaison. »
Dans les semaines à venir, Staunton et son équipe continueront à évaluer, mettre au point et améliorer le transporteur, en vue de construire le vrai Re:Move.
« Nous espérons que Konstantin pourra se joindre à nous pour découvrir les essais par lui-même », continue Staunton. « Pouvoir ressentir les effets du projet Re:Move dans la vie réelle a provoqué une immense satisfaction chez nous. »
Et c’est bien légitime. Malgré son design on ne peut plus minutieux et sa construction soignée, Re:Move reste un véhicule, un moyen de transport. Il ne pourra être considéré comme un succès qu’une fois en mouvement.
En d’autres termes, « lorsque sonne l’heure de vérité ».