Des réseaux plus verts
La question de savoir s’il faut adopter les VE ne se pose plus. Si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, nous devons réduire les émissions de moitié d’ici 2030 et les éliminer complètement à l’horizon 2050. Et bien que les VE ne soient pas encore parfaits, ils nous mettent sur la voie de la neutralité carbone. Mais pour offrir une mobilité propre, ils doivent être chargés avec de l ’énergie propre. Comment faire en sorte que ce soit le cas ?
La mobilité électrique est sur le point d’enclencher un changement majeur et les investissements substantiels dans les infrastructures de recharge se multiplient. Mais pour que le secteur des transports fasse partie de la solution, il doit aussi prendre l’initiative en matière de transparence.
Nous savons que l’empreinte carbone d’un VE tout au long de sa durée de vie peut être pratiquement réduite de moitié si on utilise une énergie propre et renouvelable pour le recharger. L’intégration d’une énergie verte sur le réseau de recharge devrait être une priorité absolue pour les responsables politiques et les fournisseurs de bornes de recharge. Afin d’évoquer les mesures potentielles à prendre pour fournir de l’énergie propre et promouvoir la mobilité propre, nous avons invité trois leaders d’opinion à une table ronde (virtuelle). Le vendredi 26 mars, nous avons organisé, en collaboration avec Tortoise Media, un débat en ligne et en direct intitulé « EVs need clean energy to provide clean mobility. How do we make that happen ? »
Y participaient Fredrika Klarén, Head of Sustainability chez Polestar, Kerry McCarthy, ministre fantôme en charge des transports verts, et John Macdonald-Brown, CEO de Syzygy Consulting.
D’après des données publiques, seul un très faible pourcentage de stations de recharge fonctionne avec de l’énergie renouvelable, ce qui influence considérablement l’empreinte carbone d’un VE. C’est dans ce contexte que le rédacteur en chef Giles Whittell a ouvert le débat en demandant aux intervenants de donner leur avis sur la manière de garantir l’injection d’énergie propre sur le réseau.
« Dans la mesure où le type de recharge a un impact considérable sur l’empreinte carbone d’un VE tout au long de sa durée de vie, le secteur doit montrer la voie en expliquant aux consommateurs comment ils peuvent réduire leur empreinte carbone lorsqu’ils rechargent leur VE. Il faut leur donner les moyens d’accélérer ce changement », a déclaré Fredrika Klarén.
C’est ce qui a conduit Polestar à faire preuve d’une plus grande transparence. Les ACV (analyses du cycle de vie) que Polestar a réalisées pour déterminer l’empreinte carbone de la Polestar 2 tout au long de son cycle de vie constituent un puissant outil de mesure des impacts du début à la fin de la vie d’un produit. Elles permettent aussi aux consommateurs de prendre des décisions en toute connaissance de cause. Elles soulignent, en outre, la différence d’empreinte carbone selon le type d’électricité utilisée pour la recharge.
« Malgré le manque de transparence qui entoure le réseau de recharge, nous observons également des tendances positives. Les stations de recharge sur les lieux de travail, par exemple, ont tendance à utiliser davantage d’énergie renouvelable », souligne Fredrika Klarén.
La conversation s’est ensuite orientée vers l’interdiction prévue des nouvelles voitures à essence et au diesel au Royaume-Uni à partir de 2030.
« Ce plan est la preuve que les gouvernements soutiennent la révolution des véhicules électriques d’une manière vraiment inspirante et prometteuse », a déclaré Kerry McCarthy.
Les intervenants ont insisté sur la question de l’accessibilité financière et ont souligné certains des avantages financiers liés à la possession d’un VE.
« Les frais de fonctionnement d’un VE en circulation, services non pris en compte, sont environ 25 % inférieurs à ceux d’une voiture normale. Quand on sait cela, le choix est vite fait », a affirmé John Macdonald-Brown.
Fredrika Klarén a conclu l’événement en affirmant que Polestar tenait à rejoindre et à mener un mouvement qui va dans la bonne direction. Et ce, au plus vite.
« On entend pas mal de choses contradictoires sur les VE. Chez Polestar, nous voulons démystifier ces messages et mener un débat plus factuel. Nous devons nous assurer que le secteur fait son devoir, tout en exploitant le pouvoir des consommateurs. Les consommateurs doivent pouvoir choisir une énergie renouvelable pour recharger leur voiture. C’est là que la transparence peut responsabiliser les opérateurs de recharge, nous permettant de saisir pleinement cette opportunité. »
Nous sommes à un tournant de l’histoire. Les VE joueront un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs climatiques mondiaux. Mais si nous voulons parvenir à une mobilité propre, les marques de voiture, les fournisseurs de services de recharge et les gouvernements doivent tous agir sans délai.
Faire ou ne pas faire partie de la solution ? La question ne devrait plus se poser.